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Mgr Damaskinos Papandréou. Sa vie et son œuvre – perspectives pour le dialogue interreligieux et interchrétien panorthodoxe

Mgr Damaskinos Papandréou. Sa vie et son œuvre – perspectives pour le dialogue interreligieux et interchrétien panorthodoxe

Par Métropolite Vasilios de Constantia et Ammochostos

Je tiens à exprimer mes sincères remerciements pour cette invitation d’honneur pour tenir un discours à l’occasion  de la Session Académique de ce soir consacré à la mémoire et en l’honneur du Métropolite Mgr Damaskinos, de mémoire éternelle. Cela affecte deux des cordes sensibles de ma vie. L’Université de Fribourg, et le Métropolite Damaskinos, sont pour moi deux pôles spirituels qui caractérisent mes chemins spirituels dans l’Eglise. Mes études théologiques à cette même Université de Fribourg et l’expérience ecclésiastique acquise auprès du Métropolite Damaskinos, suivent continuellement mes étapes et inspirent mes activités dans ma propre province ecclésiastique à Chypre.

Le Métropolite Damaskinos et son œuvre ecclésiastique.

Commençant l’évaluation de la personne et de l’œuvre de Mgr Damaskinos, je dirais qu’il y a des gens qui définissent l’histoire et leur époque et leurs offrent l’orientation et le contenu, et il y a des gens qui sont caractérisées par leur époque, ils reçoivent le message et le sens du temps et devient l’homme moderne, qui est placé au centre des événements de son époque. Le Métropolite Damaskinos  a obtenus tous les deux. Il était un homme de progrès et prenait des initiatives qui dépassées les données de son époque, mes qui pourraient aussi  constituer un point de conflit pour beaucoup, parce qu’il était toujours le guide et le pilote au point que, plusieurs fois, c’était difficile à le suivre. Et cela s’est passé dans l’Eglise, l’Église orthodoxe, qui se caractérise par son insistance sur la Tradition et de sa spécificité théologique à ce point que souvent elle se conduite à une rigidité mal comprise devant les questions brûlantes du temps et les visions de l’avenir, ayant comme conséquence, que la corrélation entre le synchronique et le diachronique devient difficile, même parfois impossible. Mais il est certain que l’Eglise a besoin d’un visionnaire, comme le métropolite Damaskinos, parce que son œuvre n’est pas disparue avec sa récente dormition en le Seigneur, mais a été appréciée par beaucoup, et pour beaucoup de gens continuera à être une base pour la poursuivre très longtemps. En effet, je suis très heureux, parce que l’Université de Fribourg, en tenant compte de son œuvre, et, souhaitant contribuer à son évaluation adéquate et de sa continuité, a organisé la présente Session Académique en son honneur. Le retrait du métropolite de Suisse et ensuite d’Adrianoupolis de la scène et des activités des affaires ecclésiastiques, au début, à cause de sa maladie et, récemment, par sa mort, il est vrai qu’il a laissé une lacune difficile a remplir. Il semble que l’observation sociologique que, les personnes qui sont des pionniers de l’humanité ne sont pas nées tous les jours, s’applique parfaitement pour le défunt Métropolite Damaskinos.

En outre, le visionnaire et pionnier de son temps, métropolite Damaskinos, ne pourrait pas ne pas être le récepteur des messages de son époque et, basé sur eux, à déterminer le programme de ses activités enfin de déterminer l’avenir de l’Eglise. Si je commence l’aventure du récit de sa vie, je ne crois pas que je serai en mesure de dire quelque chose de plus de ce qui a été déjà dits et écrits sur l’homme ecclésiastique honorée ce soir. Cependant, il est indispensable à faire mention des étapes importants de ses activités, d’une part, pour corroborer ce qui a été dit précédemment en guise d’évaluation et de confirmation générales, et d’autre part, pour pouvoir déterminer, si, ceux qui veulent continuer son œuvre, peuvent vraiment réussir mettre en pratique son inestimable dépôt spirituel.

Nous rappelons les principaux domaines d’activités qui se sont développées aux Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy, Genève.

  • En sa qualité du Secrétaire pour la préparation du Saint et Grand Concile des Eglises Orthodoxe, Mgr Damaskinos a travaillé, sur scène et derrière la  scène, pour la coopération Panorthodoxe et la promotion des relations panorthodoxes, essentielles pour la mission de l’Eglise dans le monde moderne.
  • Le Métropolite Damaskinos était un prélat orthodoxe. Mais il était en mesure de distinguer le rôle de l’Eglise, qui est au-dessus des «remorqueurs» nationalistes, et il était toujours orienté ver l’universalité de l’Évangile du Christ et de la nature et mission de l’Eglise. Etant guidé par cet esprit, il a participé activement, en tant que co-président orthodoxe, ou il a fourni un appui aux Dialogues Théologiques bilatéraux et multilatéraux de l’Eglise orthodoxe avec les autres églises. La plais ouverte  de la division de l’Eglise du Christ ne le laissait pas tranquille ou indifférent.
  • La participation et le soutien de l’œuvre du Mouvement œcuménique, pour Mgr Damaskinos, constituaient une nécessité pour l’Église orthodoxe. Pour cela il était engagé à ce travail, soit sur le plan institutionnel, comme Métropolite du Trône œcuménique, soit par des interventions personnelles avec des discours et publications, avec franchise et clarté, en exprimant ses positions et ses points de vue, ainsi que les positions orthodoxes sur diverses questions.
  • Son initiative, qui a développé si ardemment, pour l’établissement et la conduite des Dialogues Interreligieux constituait une action pionnière, à une époque où l’humanité était insoupçonnée et encore loin des soucis sur les conflits et les attaques terroristes, qui ont comme camouflage des motifs religieux. L’objectif principal de Mgr Damaskinos était la coopération de toutes les religions pour le profit de l’homme en tant que personne, créé à l’image de Dieu.
  • Sa longue expérience de son service à l’Ouest lui crée des garanties pour la définition de la responsabilité pastorale et de la mission de l’Eglise dans le monde moderne et en particulier, pour l’Église orthodoxe de la Diaspora. Sur cette base il mettait ses buts, tant pour l’organisation de sa province ecclésiale, la Métropole orthodoxe de Suisse, ou pour la solution de la difficile question canonique de la Diaspora orthodoxe.
  • Il était conscient que l’œuvre qui proposait comme mission de l’Eglise dans le monde moderne ne pouvait pas être atteint par une seule personne si elle devrait avoir une continuité. Ainsi, une de ses grandes préoccupations était la préparation des jeunes pour pouvoir  prendre la responsabilité de cette œuvre et de cette mission de l’Eglise que son fondateur Jésus Christ lui a chargée. Responsabilité qui a était octroyée aux dirigeants de l’Eglise. Enfin d’arriver à cet objectif, Mgr Damaskinos a fait les démarches suivantes.

Premièrement, l’organisation d’une série de Conférences, pour la formation des étudiants post gratuites, provenant soit de l’Église orthodoxe, soit des autres Eglises. Les procès-verbaux publiés de ces conférences sont une matière précieuse pour une étude minutieuse.

Deuxièmement, l’établissement de l’Institut d’études supérieures, en collaboration avec les Universités de Genève et de Fribourg. Par cet Institut se préparent les futurs dirigeants de l’Eglise pour pouvoir répondre aux attentes du grand homme et chef spirituel.

Sans vouloir réduire la contribution ecclésiastique des autres évêques du Trône œcuménique, également dignes de leur mission épiscopale, ou ceux des autres Eglises, connaissant l’homme, ses efforts surhumains qui allaient jours et nuit, son angoisse continuelle pour le succès des ses objectifs, Mgr Damaskinos traçait l’exemple comment et quelles doivent être les relations panorthodoxes. D’ailleurs, il les définissait toujours dans ses rapports introductifs aux Conférences Panorthodoxes Préparatoires pour le Saint et Grand Concile des Eglises Orthodoxes. Comme secrétaire pour la préparation du Concile il l’avait transformé come objective de sa vie. Nous pourrions répéter pour le Métropolite Damaskinos ce que le Psalmiste dit. «Le zèle de ta maison me dévore» (Ps 69:10).

Le Métropolite Damaskinos est le véritable constructeur du Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique à Chambésy, Genève. Comme un bâtiment, il pourrait rester inanimé s’il n’est lui aspirait l’âme et donner la vie avec les diverses activités organisées sans cesse. Ce n’était pas une coïncidence que le Centre orthodoxe a été en mesure d’attirer l’attention et l’intérêt de tous et ce n’était pas possible d’organiser quoi que ce soit, par exemple Réunions Panorthodoxes, Interchrétiennes, Interreligieuses, Dialogues Théologiques, différant autres rencontres, etc. laissant à l’extérieur de la planification le Centre orthodoxe. Avec l’ampleur de ses activités, il a dépassé de loin les objectives de la création du Centre orthodoxe du Patriarcat œcuménique en 1966. Le Centre est devenu un point attractif et un brillant exemple de ce qu’il peut réaliser un prélat éclairé, au dessus des intérêts personnels et de la politique stérile. A travers ses choix, le Métropolite Damaskinos a montré avec une manière en relief la nature et la mission de l’Eglise: Tradition et synchronisation (Παράδοση και εκσυγχρονισμός) était le cadre dans lequel il décrivait la mission de l’Eglise et toujours encadrait ses activités et sa pensée théologique. Les activités du Centre orthodoxe et, en particulier, du Métropolite Damaskinos a été un chemin de dépouillement (κένωσις) et d’offrande, un appel continu pour l’unité orthodoxe et de tous les chrétiens, ainsi que la coopération avec les autres religions pour le bien de l’humanité, buts auquel tous sont missionnées. Comme Métropolite du Trône œcuménique, incarnait l’œcuménicité  de l’Eglise et servait les Eglises orthodoxes dans leur assemble sans préjudices. Je dirai sans hésitation: il était un «homme universel».

Ainsi, nous pouvons interpréter le zèle ardant qui le distingué et les activités développées par lui. Le succès de son travail découle non seulement par la mise en œuvre de ses visions pour l’avenir de l’Eglise en général et en particulier de l’orthodoxie, mais aussi grâce à la confiance qui inspirait  à ses interlocuteurs, parce qu’ils étaient sûrs qu’ils ne seraient pas trahis par des intérêts individuels et étrangers. Ses buts et ses objectifs étaient accompagnés par l’intérêt sincère pour l’Eglise du Christ.

Perspectives de l’œuvre de l’homme ecclésiastique, Métropolite Damaskinos.

Pour mettre en évidence les perspectives de l’œuvre du Métropolite Damaskinos, de mémoire éternelle, il est évident qu’on doit retracer le cadre actuel dans lequel les Eglises exercent leur mission et font face à des problèmes politiques, sociaux, économiques et à des impasses même ecclésiaux. J’ai l’impression, je dirais même la conviction, que la situation actuelle des Eglises du Christ a changé radicalement de celle qui faisait face le prélat honoré.

Cette évaluation concerne, tout d’abord, la situation de l’Église orthodoxe, qui, pendant la période où le Métropolite Damaskinos monté sur scène, prometteur de beaucoup de choses et créant beaucoup d’attentes pour l’Eglise, était très différente de celle d’aujourd’hui. La situation de beaucoup d’Eglises orthodoxes qui étaient sous le régime communiste et les difficultés qui affrontées lors de l’élaboration de leur œuvre et leur mission dans la société, est très connue. Par ailleurs, tous les anciens Patriarcats, y compris le Patriarcat de sa propre Eglise, le Patriarcat œcuménique, fonctionnent dans un environnement qui n’est pas du tout amicale et favorable au christianisme.

En outre, un élément important dans l’évaluation de son œuvre c’est naturellement la structure et la nature de l’Église orthodoxe, qui, en cette période sortait d’un isolement historique, et observait chaque initiative avec suspicion et la rejetait a priori.

Après le grand schisme entre l’Orient et l’Occident (1054), les Eglises orthodoxes, dans le seul but de se défendre, non seulement envers les chrétiens de l’Occident, à cause des Croisés et des questions dogmatiques, mais aussi envers l’Islam, à qui, la plupart des Eglises orthodoxes se sont soumises, elles sont demeurées dans les limites traditionnelles et canoniques. Cela, certainement, a jouait aussi  un rôle positive, parce que, de cette manière elles ont conservé la tradition théologique et liturgique intactes. Une autre réalité de la vie des Eglises orthodoxes, a été leur isolation à cause des facteurs historiques endogènes et exogènes. Le nationalisme qui se développait dans beaucoup d’Eglises orthodoxes risquait d’anéantir l’ecclésiologie orthodoxe de l’Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique. Deux événements ont aidé les Eglises orthodoxes d’échapper, d’une certaine manière, de leur isolement dans les XIXe et XXe siècles: le Mouvement Œcuménique et la Diaspora orthodoxe.

Dans ce contexte de stagnation de la situation des relations panorthodoxes, interchrétiennes  et interreligieuses, Mgr Damaskinos a entrepris sont œuvre et c’est ainsi qu’on peut comprendre son œuvre difficile.

Les changements dans les dernières décennies ne devraient pas laisser indifférents ceux qui souhaitent devenir des successeurs de l’œuvre du Métropolite Damaskinos. Son dépôt est très lourd. Nous énumérons quelques changements indicatifs qui touchent la vie de nos Eglises. La question ici est de savoir si les bases de l’œuvre  du Métropolite Damaskinos continuent d’être actuelles ou non. Il est nécessaire, plus que jamais, qu’on se penche sur les questions contemporaines et offrir l’espoir à l’homme moderne.

J’avais participé, par exemple, à l’organisation de la réunion du Forum chrétien mondial quelques mois auparavant en Indonésie, où il était évident, tout d’abord, le changement de la carte de la présence des chrétiens dans le monde et, deuxièmement, le changement des balances confessionnelles, et la croissance explosive des groupes chrétiens, sans une ecclésiologie traditionnelle, ou rejetant complètement l’ecclésiologie, come les Pentecôtistes et les Evangéliques, fortement engagés dans la «mission». Il est évident que nous sommes en désaccord avec la création des groupes Chrétiens sans une ecclésiologie, mais si nous le voulions ou non, le christianisme présente une image différente de celle dans le siècle précédent. Le Mouvement Œcuménique est incapable d’abriter ces phénomènes. Je n’entrerai pas ici dans une critique du Mouvement Œcuménique d’aujourd’hui.

Les changements politiques dans les pays de l’ex-Union soviétique et la chute de l’idéologie communiste, ont influencé très sensiblement aussi le comportement des Eglises dans ces pays, tant qu’en ceux qui concernent les affaires panorthodoxes, qu’en ceux qui concernent les questions œcuméniques. Il y a encore une fois un nationalisme latent et stérile. C’est la raison pour laquelle il y a beaucoup des difficultés pendant les réunions préparatoires du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe. En outre, il faut prendre en considération le changement des priorités de beaucoup d’Eglises Orthodoxes par rapport aux décennies précédentes.

L’état des relations entre les religions du monde n’a pas réussi les résultats attendus. Tous nous sommes témoins des attaques terroristes, certainement avec un camouflage religieux mais avec des motivations politiques. Nous ne nuons pas qu’il ait des efforts continuels par plusieurs organisations politiques ou religieuses pour pouvoir dépasser ces problèmes, mais très souvent elles ne sont pas efficaces.

Sur la base de ces brèves observations, je dirais que l’œuvre panorthodoxe, inter-ecclésiale  et interreligieuse du défunt Métropolite Damaskinos, continue à être actuelle et importante.

L’intégration des pays de l’Europe crée de nouvelles perspectives et horizons pour les activités des Eglises, tant positifs que négatifs. L’environnement est devenu multiculturel et multi-religieux. Ceci constitue une invitation constante et un défi aux Eglises à surmonter les divisions et ses selfs limitations et à travailler selon les principes de l’Évangile. La sécularisation des sociétés, la pression continue sur les valeurs et les principes de la foi chrétienne pour les éliminer et les remplacer par d’autres, fait surgir le problème et aussi la responsabilité des Eglises, qui sont appelées à l’affronter efficacement, de manière théologique et pastorale. L’article important du Métropolite Damaskinos pour l’unification de l’Europe, soulève ces questions urgentes.

Je fais un appel depuis cette tribune universitaire, à plusieurs destinataires, afin que tout le monde puisse se rappeler le poids et la responsabilité historique pour l’avenir de l’Église orthodoxe, ainsi que son rôle prépondérant à jouer, comme il l’avait prévu le Métropolite Damaskinos. Les Réunions Panorthodoxes doivent continuer, ainsi que le processus visant à l’unité visible de l’Église orthodoxe, enfin que sa crédibilité se manifeste et son message atteindre au monde moderne. Avec une grande satisfaction, on constate que Sa Sainteté, le Patriarche œcuménique Bartholomé, veux poursuivre la préparation, mais aussi l’effort à arriver à la convocation du Concile, comme s’était le centre des activités du Métropolite Damaskinos.

En outre, les Dialogues Théologiques bilatéraux, en parlant de ma propre expérience de ma participation, tel que par exemple celui entre l’Église Catholique romaine et l’Église orthodoxe, ne produisent pas les résultats attendus. Ils sont tout simplement maintenus pour pouvoir promouvoir de bonnes relations entre les deux partenaires en dialogue. Mgr Damaskinos aurait une autre position. Il voulait à tout prix l’accomplissement du travail théologique d’une Commission de Diadoque, enfin  que les Eglises se mettent en face de leurs responsabilités et prennent les décisions appropriées.

Le mouvement œcuménique, aussi, selon la compréhension, l’ethos et les aspirations orthodoxes, se transforma à un activisme et se penche peu ou pas du tout sur une réflexion théologique, parce que le concept de l’union des Eglises a adopté une notion complètement différente de celle que comprend l’ecclésiologie orthodoxe et, si je ne me trompe pas, également l’ecclésiologie catholique. J’ai, à plusieurs reprises, soulevé la question de la redéfinition  du terme, souvent utilisé par le Mouvement Œcuménique, «unité visible», parce qu’on donne l’impression qu’on cherche une unité plutôt sociologique et non pas une unité ecclésiologique des nos Eglises. L’Encyclique du Patriarcat œcuménique du début du 20éme siècle, sur laquelle Mgr Damaskinos basé ses activités œcuméniques, parle de l’unité des Eglises come une unité bénite par Dieu.

Les facultés de théologie, il est vrai, promulguent la théologie et font avancer la recherche enfin que le théologien modern n’est pas situé à l’extérieur des données de son époque. En outre, il a été dit qu’après les Conciles œcuméniques, ou même après le temps des grands Pères de l’Eglise, la seule production d’une théologie particulière et moderne, est celle qui est produite au sein du Mouvement Œcuménique. C’est une théologie de recherche de l’unité des Eglises et de leur présence dans le monde.

Indépendamment si on est d’accord ou pas avec cette observation, je me refaire à celle-là pour dire  que, grâce à des efforts intenses et l’œuvre du Métropolite Damaskinos, il a été produit un travail théologique très importants, tant par lui-même, et par ses collaborateurs, travail théologique qui concerne la vie des Eglises orthodoxes dans la société moderne, leurs relations entre elles, leurs relations avec l’autre monde chrétien, ainsi qu’avec les autres religions. Cette contribution théologique est une théologie de référence pour tous ceux qui veulent se pencher sur les préoccupations théologiques contemporaines.

Je félicite l’Université de Fribourg qui a établi et qui veux continuer le développement de ses relations avec l’Institut d’études du Centre orthodoxe, parce qu’elle répond aux deux des éléments constitutifs de l’œuvre du Métropolite Damaskinos: la continuation de la production d’une pensée et d’une éducation théologique, et l’instruction des futurs responsables de l’Eglise.

Je dirais, en conclusion, que tous les axes décrits de l’œuvre du défunt  Métropolite Damaskinos répondent pleinement aux exigences de notre époque et, au moins, l’Eglise orthodoxe a le devoir à prendre profit de son dépôt et de son héritage spirituel.

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